• Du 2 août au 28 septembre : « histoire de famille »  
    Les vendredis, samedis, dimanches et jours fériés de 15h à 19h
    groupes possibilité de visite particulière 06 20 29 18 66

La filature PLASSARD depuis 1889 est une histoire de famille. Il nous tient à coeur d'accueillir des artistes reproduisant ce mode de fonctionnement. L’exposition « histoire de famille » présentera les œuvres d’une femme et de ses deux enfants, et les travaux d’un couple d’artistes

Une famille: Diane de Valou et ses deux enfants

Diane de VALOU

 

« Dans un tableau je voudrais dire quelque chose de consolant comme une musique » Van Gogh. 

« Enracinée dans les terres familiales, romantiques et sauvages des marches de Bourgogne, Diane de Valou incarne une élégance artistique, rebelle aux modes, empreinte d’intemporalité, fidèle à l’intuition commune de ceux qu

i se dédient au Beau…. L’encauste, technique antique, est la grande aventure dans laquelle se lance Diane de Valou pour entamer le voyage depuis les profondeurs. Un jeu de transparences multipliées par la superposition des couches rend aux cinq sens la matière mouvante entre eaux et nuages et la lumière des heures. »

Pascal Payen Appenzeler

 

Louise FRYDMAN

Une céramique inspirée de la nature

 

Louise Frydman puise en effet son inspiration dans le monde organique. Elle vit une partie de l’année en Bourgogne au cœur de laquelle elle produit ses œuvres végétales si poétiques. « Je modèle la terre et en fais naître des pièces délicates que jenveloppe dun blanc poudreux sur lesquelles la lumière vient se poser pour en faire vibrer les lignes. Le mouvement apparaît comme un élément essentiel de mon travail, à travers des formes vivantes et des pièces mobiles suspendues. Je recherche la rencontre entre force et fragilité en travaillant mes sculptures… »

Gaspard FRYDMAN

en quelques mots

 
Diplômé de la section documentaire de L'ESEC (Ecole Supérieure d'Etudes Cinématographiques) en 2015, je vis à Paris et je travaille sur des projets variés en tant que chef-opérateur, réalisateur ou encore monteur.

 


Un couple d'artiste

Ictus amnésis -le sanctuaire- Isa BORDAT

 

Création 2018-2025

Le concept d’Ictus amnésis se définit comme l’association incongrue d’éléments déjà existants avec des éléments récents pour créer des images plastiques et poétiques différentes de ce que l’on connaissait antérieurement, le tout étant plus que la somme de ses parties.

Je viens de vivre très récemment une expérience étonnante à savoir un ictus amnésis déclenché par une peur trauma,que de la mort qui était enfouie depuis mon enfance. Ce moment déstabilisant a mis à jour sans les verbaliser des émo,ons qui agissent de façon souterraine sur ma façon de vivre et de créer. Tout d’un coup la cohérence entre mes différentes œuvres, dont je pouvais douter, est devenue évidente. Une épiphanie !

Je comprends mieux pourquoi je suis confiante dans l’implicite et pourquoi j’aime laisser les éléments affleurer l’indicible et il me devient clair pourquoi je tourne autour des ques,ons de mémoire. C’en est même drôle. Je saisis mieux pourquoi je peux être familière avec des sujets proches de la mort et pourquoi je travaille si facilement dans une ignorance assumée.

Ictus amnésis -le sanctuaire- crée un environnement-contexte de dévoilement d’urnes funéraires en porcelaine crées en 2018.

Ces urnes sculpturales et organiques sont comme un signe indiquant le cycle de la vie, le renouvellement perpétuel et toujours différent du vivant.

Les urnes sont accompagnées de sculptures en céramique, des cailloux-têtes-nuages, gardiens des urnes crée en 2024-2025.

Chaque urnes est prolongée par une encre de chine crée en 2025, une ombre qui n’a pas besoin de lumière pour exister.

Autant d’images fantômes que d’urnes sans cendres.

Série blanche de Martin BRUNEAU

Je veux savoir ce que cela veut dire, « faire de la peinture » et « être peintre ». La meilleure façon de le savoir, c’est d’aller dans la peinture, de chercher mais pas dans les livres, dans les tableaux.

Entrer dans l’atelier de Martin Bruneau, c’est se confronter à trente années de peinture. Et plus encore, à autant d’années d’investigation et de recherche sur ce que l’Histoire de la Peinture nous a légué. Travaillant essentiellement par séries et reprises des icônes de l’art européen (des Ménines de Vélasquez au Radeau de la Méduse de Géricault), l’œuvre de Martin Bruneau se caractérise par une liberté d’appropriation et une sincère humilité face à cet héritage.

Formé à Montréal, l’artiste en garde la spontanéité d’une touche abstraite et expressive, propre à l’histoire artistique nord-américaine ; une attention particulière portée au geste et à la couleur, abordés pour ce qu’ils sont, absolument libres de tout sujet ; un recours également à la série comme mode d’épuisement du sujet et du signe. Rapidement, pourtant, une société plus aristocratique et plus ancienne devait venir hanter ses toiles : ici les figures princières de Cranach (v. 1540), ailleurs les membres du Syndic de la guilde des Drapiers peints par Rembrandt en 1662. Autant d’images du passé considérées comme simples objets de peinture, à l’envi détournées, retournées, contournées, défigurées.

Au cœur de ses différentes séries, la figure humaine occupe une place centrale. Sans doute est-ce parce que sa représentation concentre l’essentiel des tensions que Martin Bruneau aime à faire s’entrechoquer. Le portrait induit en effet de nombreuses réflexions sur la notion d’identité. Identité au modèle, suivant l’injonction de ressemblance. Identité du sujet, dont la caractérisation s’accorde au singulier. Identité de la peinture elle-même enfin, qui sait se faire oublier pour simuler la vie et dont la naissance aurait précisément partie liée avec l’invention du portrait.
Thibault Bissirier, juillet 2019